Pour les couches issues des réservoirs de biodiversité :

Les réservoirs de biodiversité se basent sur les habitats d’espèces les plus intéressants au niveau écologique et visent ainsi à prendre en compte des espaces de nature remarquable et ordinaire (pas nécessairement inscrits dans des zonages de protection réglementaire).

Sur le territoire de la Communauté de Communes du canton d’Oulchy-le-Château, les réservoirs de biodiversité sont définis à partir des différents inventaires et zonages réglementaires[1] que sont les ZNIEFF de type 1 ; les Zones NATURA 2000 ; les Espaces Naturels Sensibles (ENS) ; les Réservoirs de biodiversité issus du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux ; les cours d’eaux classés[2] au titre de l’article L. 214-17 du code de l'environnement sur le bassin Seine-Normandie et à partir des sites protégés ou gérés. La délimitation des réservoirs s’appuie également sur la réalité de l’occupation du sol au sein de ces différents zonages.

D’autres espaces naturels, ne faisant l’objet d’aucun zonage mais présentant des caractéristiques biologiques et écologiques intéressantes (habitats et stations d’espèces patrimoniales [au moins assez rares et quasi menacés]), sont également pris en compte dans l’étude TVB. Ces zones patrimoniales sont déterminées à partir d’une évaluation du potentiel écologique des milieux basée notamment sur des facteurs de qualité, de capacité et de fonctionnalité. Par ailleurs, elles sont définies grâce aux différentes données naturalistes collectées auprès de divers acteurs du territoire (CENP ; CBNBL ; Picardie Nature). Ce travail est ensuite soumis à la validation d’experts.

Pour les corridors :

Les corridors sont définis suivant une analyse de l’occupation du sol et selon les exigences écologiques des espèces contenues dans les réservoirs de biodiversité ainsi qu’en fonction de certaines observations existantes sur la fonctionnalité des corridors.

L’étude de la Communauté de Communes du canton d’Oulchy-le-Château est réalisée grâce à la méthode de « dilatation-érosion ». Ce procédé part du postulat que les espèces peuvent parcourir, à découvert, une certaine distance entre deux îlots de leur habitat refuge (réservoirs de biodiversité). Dès lors, elle permet de cartographier des connexions potentielles entre des milieux, grâce à l’analyse des distances entre deux espaces naturels discontinus et à l’aide de l’outil SIG.

- Dilatation : zone tampon appliquée autour des réservoirs de biodiversité permettant de regrouper certains éléments (les plus proches) initialement séparés qui entrent en contact et forment des « agrégats » = corridor potentiel.

- Erosion : zone tampon négative, les zones de l’auréole de dilatation ne permettant pas de fusionner deux objets sont « supprimées » = distinction théorique entre zones connectées / peu ou pas connectées.

Après dilatation érosion, ces surfaces hypothétiques sont comparées aux données d’occupation du sol du territoire. Un découpage est alors réalisé afin de supprimer les zones rendues inaccessibles par les principaux éléments de fragmentation. On obtient ainsi des zones de déplacement favorables à partir desquelles sont ensuite construits et représentés les corridors écologiques de façon linéaire. Des vérifications terrain ou à dire d’expert sont également engagés pour valider la véracité de la trame esquissée.