LIENSs, CNRS, Université de la Rochelle
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La distribution des moules Mytilus edulis Linné, 1758 dans le bassin de Marennes-Oléron a été cartographiée en juillet 1981 suite à 110 prélèvements réalisés par une petite drague Charcot tractée 10 minutes au cours de six sorties en chalutier professionnel. Cette carte est issue du rapport CNEXO de Massé & Lagardère (1981) « Recherche écologique sur un écosystème estuarien à vocation aquicole le bassin de Marennes-Oléron », étude soutenue et financée par l’ISTPM et le CNEXO (contrat 81/2503). L’échantillonnage s’est limité à la zone située en dehors des parcs conchylicoles vers les chenaux d’écoulement des eaux à marée basse. La distribution des moules est complétée de la distribution des crépidules, de la bionomie benthique des stations, en référence aux types de fonds distingués par Hily (1976) dans les pertuis charentais, et de la description des populations nectobenthiques d’Arthropodes et de Téléostéens.
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La distribution des herbiers à Zostera marina Linné, 1753 et Zostera noltii Hornemann, 1832 a été cartographiée en août-septembre 1920 par des observations terrain de bionomie et reports manuels sur carte au 1 : 93000 environ. Cette carte est issue de l’article par de Beauchamp (1923) « Etudes de bionomie intercotidale les Iles de Ré et d’Yeu » publié dans les Archives de Zoologie Expérimentale et Générale sous la planche XVIII. Les prospections pédestres se sont limitées, sauf exceptions, à la zone de balancement des marées et ont concerné l’ensemble de la flore et de la faune des estrans. Cet article constitue une somme de connaissances floristiques et faunistiques de premier plan pour l’île de Ré, tout en n’étant pas un inventaire exhaustif des espèces observées. L’approche se veut descriptive et de bionomie afin de dresser à grands traits les associations faunistiques et floristiques des faciès rocheux et des faciès non rocheux des estrans rhétais. La répartition des zostères est détaillée p. 481-482 permettant de distinguer Zostera marina de Zostera nana Roth, 1827 aujourd’hui mise en synonymie de Zostera noltii puis p. 485-489 sont dressées les associations. Est également signalée la présence anecdotique d’une seule tâche à Zostera marina f. angustifolia sur les vasières du Fier d’Ars près d’Ars en Ré à un niveau marégraphique élevé. Cette carte a été réutilisée par den Hartog (1997) « Is Sargassum muticum a threat to eelgrass beds ? » publié dans Aquatic Botany 58 p. 37 à 41. Fort inopportunément, l’illustrateur de la carte (voir la figure 1 de l’article) a confondu les trois codes « Vase », « Sable vaseux » et « Zostères » de la carte d’origine, en utilisant probablement une photocopie à faible contraste. Cela conduit l’auteur à fortement surestimer les superficies d’herbiers de Zostera marina sur Ré en 1920 aux détriments des simples vasières intertidales dépourvues de phanérogames ou couvertes d’herbier à Zostera noltii (cas du Fier d’Ars, de la Fosse de Loix et de Rivedoux).
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Des prospections naturalistes par P. le Gall sur les estrans de l’île de Ré au début des années 2000 ont permis de détecter des populations de la grande zostère Zostera marina sur deux secteurs des côtes rocheuses Sud et Ouest de l’île de Ré, au large de Foirouse en 2001 et 2003 puis au Pas de Radia en 2003 pour deux population de plusieurs centaines de m². Les prospections étaient pédestres avec relevés GPS Carmin et reports sur carte topo IGN. Cette information est incluse dans une contribution à la botanique de l’île de Ré publiée par P. Le Gall (2005) « Contribution à l’étude de la flore de l’île de Ré (Charente-Maritime) » dans le Bulletin de la Société Botanique du Centre-Ouest. Cette information a été reprise mais de façon partielle dans la synthèse de Auby et al. (2010a, b). Elle confirme la présence de Zostera marina sur Ré en quelques populations en ce début des années 2000 et nuance l’hypothèse de sa disparition comme suggérée par den Hartog en 1997. Des prospections complémentaires réalisées au printemps-été 2003 et 2004 confirmaient non seulement la présence de l’espèce sur les deux sites mais permettaient d’observer une autre population observée en 2004 sur les estran de Sainte-Marie. Les prospections de 2011 n’ont pas permis de relocaliser les trois sites observés, ce qui laisse supposer un impact des tempêtes hivernales, par exemple Xynthia en février 2010, sur la stabilité des substrats sableux colonisés par Zostera marina sur le pourtour très exposé de l’île de Ré. Cependant, cela ne permet pas de conclure à la disparition de l’espèce des estrans rétais puisque des échouages de feuilles fraiches sont observés, comme par exemple en août 2011 au pied des remparts de Saint-Martin (P. Le Gall, com. pers.).
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La distribution de plusieurs espèces de la faune et flore marine au large de l’île de Ré est présentée sous forme d’une carte de synthèse. Cette carte est issue de l’ouvrage de Papy (1941) « La côte atlantique de la Loire à la Gironde. Tome premier » publié par l’Université de Bordeaux et en constitue la figure 83 p. 232. La synthèse peut être datée des années 1920-1930 car elle est basée sur les travaux de cartographie des herbiers de Zostères sur Ré par de Beauchamp (1923) et la planche n° 29 de l’Atlas de France par Prenant. La répartition des zostères (Zostera marina et Zostera noltii), des pholades (Pholas dactilus), de la coque commune (Cerastoderma edule), du pétoncle (Mimachlamys varia noté Chlamys varia), de l’huître portugaise (Crassostrea angulata), des moules (Mytilus edulis) et des algues Himanthalia elongata notée Himanthalia lorea, Chondrus crispus et des champs de laminaires est détaillée Pour les zostères, les contours proposés par Papy (1941) ont été remplacés par les contours issus de la planche originale par de Beauchamp (1923).
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La répartition des herbiers de Zostera noltii Hornemann, 1832 sur les estrans de la baie de Marennes-Oléron présents dans la masse d’eau côtière FRFC02 « Pertuis charentais » a été cartographiée en 2007 dans le cadre du contrôle de surveillance DCE sous l’égide d’Ifremer et de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne. L’emprise géographique des estrans dans la masse d’eau côtière s’étend sur Oléron de Boyardville au Nord jusqu’à Gatseau au Sud puis sur le continent de Bourcefranc le Chapus jusqu’à la plage de la Cèpe en passant par la plage de Marennes et l’embouchure de la Seudre. Sont contributrices les données issues de l’analyse d’une image SPOT 5 acquises le 08/09/2006 et traitée en indice de végétation par GéoTransfert, des vérités terrains avec relevés GPS, contours des périmètres d’herbier et estimations des pourcentages de recouvrement (< 25% ; entre 25 et 75% et > 75%), lors des prospections DCE au cours de l’été 2007 par LIENSs et de la photo interprétation des Ortholittorale2000 afin de guider les prospections terrains. Les indices de végétations ont été traduits par ajustement linéaire en pourcentages de recouvrement à partir des vérités terrain comportant plus de 910 points d’observations. L’herbier à Zostera noltii des estrans de l’île d’Oléron se repartit principalement entre la Perrotine et St Trojan. De petits herbiers sont présents au nord de Bourcefranc le Chapus mais présentent leur plein développement du Chapus jusqu’à l’embouchure de la Seudre. Les herbiers des estrans de La Tremblade à Ronce-les-bains sont très clairsemés et peu denses. Au total l’ensemble de l’herbier couvre une superficie de plus de 1300 ha. L’herbier le plus dense et le plus continu se situe dans le périmètre de la réserve naturelle de Moëze Oléron ente Boyardville et le Château. Les herbiers sont néanmoins impactés par la pêche à pied aux coquillages fouisseurs en particulier au Sud du Château d’Oléron. Zostera marina n’est pas observée sur les estrans de cette masse d’eau Nord et bien qu’historiquement connue sur le Nord et l’Ouest d’Oléron ne doit pas y trouver un habitat potentiel. Cette carte est présentée dans les documents DCE (Sauriau et al., 2008) du contrôle de surveillance de l’herbier de Zostera noltii de la masse d’eau Pertuis charentais ainsi que dans la synthèse générale sur les Angiospermes des côtes françaises du Manche-Atlantique (Auby et al., 2010).
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Un faciès d’épifaune formé de l’hydraire Ectopleura dumortieri (van Beneden, 1844) associé au bryozoaire Electra pilosa (Linné, 1757) à fort développement estival a été cartographié sur les fonds de pêche de l’Ouest d’Oléron ainsi que le long des côtes d’Aquitaine entre Montalivet et Lacanau (Lagardère & Tardy, 1980). Ce faciès est qualifié de mousse (E. dumortieri) et poil de chien (E. pilosa) par les pêcheurs. Le faciès à Ectopleura dumortieri se développe sur des fonds côtier de 10 à 30 m ainsi que sur des fonds du large à Ditrupa arietina par 60-65 m. L’évolution saisonnière du développement estival d’Electra pilosa est très marquée sur les fonds côtiers et se termine à l’automne par des échouages à la côte de touffes de bryozoaires mêlées d’hydraires. Ce faciès est très riche en épibiontes et épifaune sessile et vagile. Les méthodes d’échantillonnage sont diverses et vont de prélèvements à la benne ou la drague (Lagardère, 1971) ou bien encore le chalut ou microchalut. Les données inventoriées reprennent les observations de travaux antérieurs (Lagardère, 1971) et nouvelles réalisées de 1975 à 1978. La répartition géographique de ce faciès ainsi que les différences de composition spécifique entre le Nord et le Sud de l’estuaire de la Gironde se superposent aux conditions de dépôts et transit d’éléments fins issus des eaux turbides de l’estuaire.
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La répartition de l’herbier de Zostera noltii Hornemann, 1832 sur les estrans de la pointe d’Arcay côté estuaire du Lay a été cartographiée les 8 et 26 novembre 2010 à partir de relevés à marée basse fait par dGPS Trimble (GéoExplorer GeoXT 2005) de précision submétrique. Cette carte est présentée dans la synthèse réalisée par Auby et al. (2010a, b) dans le volume des annexes (p. 141-145) à propos de la répartition des angiospermes des côtes françaises Manche-Atlantique dans les masses d’eau suivies dans le cadre de la DCE. L’herbier se présente sous la forme de quatre grandes entités disjointes réparties le long des estrans, rive droite, du chenal du Lay. Chaque entité est située à proximité d’un ancien crochon dunaire dont la succession depuis deux siècles caractérise la progression vers le Sud-Est de la pointe d’Arcay. De petites tâches éparses d’herbier sont notées dès le premier crochon dunaire jusqu’à l’îlot vaseux situé au centre du chenal au droit du lieu dit Les Caves. L’herbier est apparu dense à très dense. La présence de moulières intertidales à Mytilus edulis sur vase et de bancs de crépidules Crepidula fornicata en chaînes éparses drossées à la côte a été notée. Ni Zostera marina ni sa forme naine Zostera marina angustifolia n’ont été observées en 2010 sur le site et leur présence est jugée improbable. Cette cartographie sur estran des herbiers vient compléter les cartographies de végétation terrestre disponibles pour la Réserve de chasse et de faune sauvage de la pointe d’Arcay.
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La distribution géographique des principaux gisements du pétoncle Chlamys varia L. aujourd’hui nommé Mimachlamys varia (Linné, 1758) a été dressée en 1951 par Letaconnoux & Audouin (1956) pour la région de La Rochelle englobant les Pertuis Breton et d’Antioche. L’inventaire porte sur les principaux gisements naturels de pétoncle du Pertuis Breton, du Pertuis d’Antioche jusqu’au Pertuis de Maumusson puis détaille les structures d’âge de deux populations issues du banc du Bûcheron et du banc de la Flotte dans le Pertuis Breton. L’analyse des conditions thermiques et salines en 1951-1952 permet aux auteurs de préciser le régime hydrologique propre aux bancs de pétoncle : marin (30 à 35 de salinité) et non perturbé par l’influence des eaux peu salées issues des panache fluviaux de la Sèvre et de la Charente, zone peu profonde au-dessus de l’isobathe des -15 m jusqu’à l’infralittoral exondable. Sont localisés treize bancs de pétoncle dont cinq dans le Pertuis Breton (en particulier les bancs du Bûcheron et de La Flotte qui sont les plus étendus), sept dans le Pertuis d’Antioche (situé le long des côtes de La Rochelle et d’Angoulin et à proximité de l’île d’Aix) et un au cœur du bassin de Marennes-Oléron (à proximité du banc de Lamouroux). La toponymie des gisements de pétoncle est issue des cartes IGN actuelles sauf pour les bancs du Bûcheron et de la Flotte clairement identifiés par Letaconnoux & Audouin (1956).
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La distribution géographique des principaux gisements de mollusques comestibles des côtes de la Charente-Inférieure et du sud Vendée a été dressée en 1904 et 1907 par J. Guérin nommé aussi Guérin-Ganivet, préparateur au Muséum d’Histoire naturelles de Paris. L’iconographie est présentée sous forme de cartes dressées par A. Vaset (Guérin, 1904 ; Guérin-Ganivet, 1907). La carte de 1904 préalablement numérisée sur un support présent à la Médiathèque de La Rochelle a été digitalisée gisements par gisements afin d’extraire l’information spécifique. L’inventaire porte sur les gisements naturels et les structures d’élevage sur estrans (viviers, parcs, bouchots) ou à terre (claires) pour les espèces comestibles de l’époque. Sont répertoriées les gisements naturels disparus ou actifs, les viviers et claires d’engraissement et de verdissage de l’huître plate indigène Ostrea edulis Linné, 1758, les gisements naturels anciens ou récents, les viviers et claires pour l’huître introduite portugaise Crassostrea angulata Lamarck reconnue aujourd’hui comme étant similaire à l’huître creuse japonaise Crassostrea gigas (Thunberg, 1793) ; les moulières naturelles et bouchots à Mytilus edulis Linné, 1758 ainsi que les principaux gisements naturels du pétoncle Mimachlamys varia (Linné, 1758), de la palourde européenne Venerupis decussata (Linné, 1758), de la coque commune Cerastoderma edule (Linné, 1758) et de deux espèces de couteaux Ensis ensis (Linné, 1758) et Solen marginatus Pulteney, 1799. La reprise des informations des deux textes publiés (Guérin, 1904 ; Guérin-Ganivet, 1907) apporte des compléments sur la localisation de gisements naturels d’anomie Anomia ephippium Linné, 1758, de la lutraire Lutraria oblonga (Gmelin, 1791) et de la coquille St-Jacques Pecten maximus (Linné, 1758).
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Les premières observations historiques de la crépidule Crepidula fornicata Linné, 1758 sur les petits fonds des Pertuis Charentais ont été cartographiées suite à un réexamen des résultats bruts obtenus par C. Hily lors de ses travaux de thèse de 3ème cycle sur l’écologie benthique des Pertuis Charentais. Les prélèvements ont été réalisés soit à la benne Smith McIntyre soit à la drague Rallier du Baty à bord du NO/Armorique de Concarneau en deux périodes, juin à août 1974 (432 prélèvements dont 330 quantitatifs) et avril 1975 (98 prélèvements dont 50 quantitatifs). Cette carte est issue de résultats inédits non référencés dans la thèse de C. Hily (1976) « Ecologie benthique des pertuis charentais». L’échantillonnage de l’ensemble de ces 528 prélèvements est limité à la zone infralittorale et circalittorale en excluant la zone intertidale. Cinq prélèvements quantitatifs à la benne Smith-McIntyre (dite « Aberdeen ») se révèlent contenir des crépidules vivantes entre 1 et 3 individus par benne de 0,1 m². Trois prélèvements qualitatifs par la drague Rallier du Baty se révèlent contenir chacun 1 crépidule vivante. Deux prélèvements quantitatifs contiennent des crépidules mortes, entre 1 et 5 par benne.