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  • Origine de la création du lot de données Vasserot : La mise en place de données de référence historiques sur le Paris antérieur aux aménagements haussmanniens faisait partie dès l’origine du cahier des charges du programme ALPAGE (AnaLyse diachronique de l’espace urbain PArisien : approche GEomatique). Pour espérer pouvoir analyser la morphologie du tissu urbain parisien (réseau viaire, parcellaire, bâti) dans la longue durée, il fallait disposer d’un outil susceptible de permettre l’exploitation d’une documentation planimétrique abondante et jusqu’alors dispersée, sur laquelle était possible la spatialisation des faits médiévaux ou modernes, qu’ils soient matériels (enceintes, voies, églises, hôtels…) ou idéels (paroisses, censives…). La livraison de données exploitables à diverses échelles, au nombre desquelles un fond « arrondissements/quartiers », un fond « îlots », un fond « parcelles », un fond « bâti/non bâti » et un fond « filaire des rues », était donc un objectif en soi. En outre, ces fonds de carte supposés couvrir toute la zone d’étude et constituer un continuum géographique devaient pouvoir être proposés au format raster (images matricielles numériques dans un format de données composé d’un tableau de points rectangulaires avec attribut colorimétrique) et au format vectoriel (images décrites par un en- semble de coordonnées mathématiques en lieu et place d’un canevas de points). Le cadastre par îlots de Philibert Vasserot : Le plus ancien cadastre disponible, figurant le parcellaire de Paris, susceptible de fournir un référentiel cartographique historique précis et utilisable comme fond de plan de référence, est le cadastre par îlots de Philibert Vasserot. Celui-ci se pré- sente comme une collection de 910 plans d’îlots indépendants et de divers autres plans, contenus dans 24 volumes d’épaisseur variable reliés dans la deuxième moi- tié du XIXe siècle (vraisemblablement peu après 1860) et conservés aux Archives nationales. Ces plans, établis entre 1810 et 1836, couvrent l’espace parisien dans son extension d’avant 1860, soit les 12 anciens arrondissements délimités par la barrière des fermiers généraux. Rehaussés de couleurs, ils donnent notamment la représentation des voies, la division des propriétés, la configuration intérieure du rez- de-chaussée des maisons (pièces, escaliers, cloisons, fenêtres, puits…), et accessoirement leur numéro. Les images raster correspondantes, nécessaires au géoréférencement de ces plans, ont été fournies par les Archives de Paris qui souhaitaient les proposer à la consultation et avaient dans ce but fait procéder à leur numérisation en collaboration avec les Archives Nationales. L’opération a été réalisée entre juin 2002 et février 2003 par la société Archimaine à l’aide d’un scanner à plat de format A0. Le choix du modèle de scanner n’a pas permis de corriger en amont la pliure centrale consécutive à la reliure des atlas et visible sur la plupart des images numériques. Au total, 910 images cou- leurs d’îlots indépendants ont été livrées au format « tiff » avec une compression LZW (donc sans dégradation) et une résolution de 200 dpi. Ces images raster originales sont par ailleurs visibles en ligne sur le site internet de la ville de Paris (http://canadp- archivesenligne.paris.fr/documents_figures/_plans_parcellaires/index.php) Le plan APUR comme « réalité virtuelle » privilégiée : Le travail de recalage des plans Vasserot a été réalisé sous ArcGIS 9© avec pour vérité terrain les données de l’Atelier Parisien d’Urbanisme (APUR). Il s’agit de plans numériques vectoriels géoréférencés correspondant au parcellaire et au bâti actuel. Il est supposé être l’un des plans parcellaires les plus précis disponibles à ce jour dans ce format et sur cette zone. Ses coordonnées géographiques sont en NTF Lambert zone 1 (exprimées en unités métriques). Datés de 2004-2006, ces plans ne sont évidemment pas contemporains des levées effectuées entre 1810 et 1836 pour la constitution de l’atlas Vasserot ; ils correspondent donc à une réalité virtuelle qui ne peut recouvrir que partiellement celle du début du XIXe siècle. Nous avons donc utilisé d’autres supports de géoréférencement secondaires eux- même calé le plus souvent sur le plan parcellaire de l’APUR. Parmi les plus importants on peut citer : • l’Atlas lithographié Vasserot–Bellanger : il s’agit de la publication, par P. Vasserot et J.-H. Bellanger, entre 1827 et 1836, des plans d’îlots qui sont alors assemblés et dont l’ensemble constitue 155 feuilles. ; • les plans dits de Berty : il s’agit d’un ensemble de 18 plans , dits « archéologiques », qui couvrent le centre historique de Paris du XIIIe au début du XVIIe siècle, avec le parcellaire reconstruit pour cette large période, les limites de censives et de paroisses, les noms des enseignes. Globalement réalisés dans la deuxième moitié du XIXe siècle sous la houlette d’Albert Lenoir et d’Adolphe Berty, leur histoire, longue et complexe, est intrinsèquement liée à celle de la colossale publication sur la Topographie historique du vieux Paris. Une version numérique de ces plans rasters a été fournie par l’INRAP qui en avait préalablement assuré le géoréférencement ; • l’Atlas foncier de la Ville de Paris : le Service de la Topographie et de la Documentation Foncière (STDF) de la direction de l’urbanisme dispose de plans de gestion sous forme de rasters géoréférencés sur le fond parcellaire des années 1930. Ils offrent donc une vision intermédiaire entre les îlots Vasserot du début du XIXe siècle et le parcellaire actuel de l’APUR ; • les plans d’expropriation réalisés lors des travaux haussmanniens : il s’agit de plans papiers conservés à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (BHVP) et établis à l’occasion des expropriations. Ils ont été levés tout au long du XIXe siècle et au début du XXe siècle, chaque fois qu’une opération de construction détruisait tout ou partie du bâti en place et conduisait soit à un simple alignement, soit au bouleversement avec une reprise en profondeur du parcellaire. Ils sont classiquement considérés comme particulièrement fiables et d’une grande précision puisqu’ils servaient de preuves attestant la propriété. Certains de ces plans, numérisés à la BHVP, ont été géoréférencés dans le cadre du programme Alpage (avec calage sur le plan APUR) ; • le plan Verniquet : il s’agit d’un plan géométral, muni d’un carroyage et composé de 72 planches dressées de 1785 à 1791 à l’échelle de 200 toises. Il sert de fond topographique à la plupart des plans du XIXe siècle, et notamment à l’atlas des 48 quartiers de 1807-1821. Cet atlas, qui met à jour les contours d’îlots de Verniquet, a vraisemblablement servi à Vasserot de référence globale pour les plans d’îlots. Le carroyage a été recalé par rapport aux coordonnées géographiques du point (0,0) situé à l’observatoire de Paris ; • le plan Jacoubet : il s’agit d’un plan carroyé, dressé et publié par Théodore Jacoubet , entre 1814 et 1839, et constitué de 54 feuilles au 1/2000e. Il donne une repré- sentation, aussi précise que possible pour l’époque, des contours d’îlots, du plan des bâtiments et souvent des amorces de parcelles. Le carroyage a été recalé comme pour le plan Verniquet ; • le plan-terrier de la censive de l’Archevêché de Paris : il s’agit d’un ensemble de plans établis en 1786 par les ingénieurs géographes Rittmann et Junié. Conservé en original aux Archives nationales , il en existe une édition en fac-similé . Quand cela s’est avéré utile, des secteurs particuliers ont été scannés puis géoréférencés par nos soins dans le cadre du programme Alpage (avec calage sur le plan APUR) . La couche vectorielle utilisée en priorité pour le géoréférencement (donc pour déterminer les coordonnées des points de contrôle retenus) a été la couche « BâtiFinal » sur laquelle on dispose, en attribut, des datations du bâti (précisément des façades externes) proposées par François Loyer (cf. données APUR). La vectorisation du plan Vasserot : 8 couches d’informations ont finalement été extraites manuellement des fonds raster, de l’arrondissement jusqu’à la parcelle. Elles constituent aujourd’hui le socle de don- nées du programme et sont disponibles en téléchargement sur la plate-forme Alpage (http://alpage.huma-num.fr/fr/ressources/donnees-sig). De Vasserot V1 à Vasserot V2 : Ce travail, réalisé par ROUET Paul au cours de la période janvier 2012 à mars 2013, a été commandité par ALPAGE en vue de la publication sous forme de carte papier grand format (A0 ou A1) de l’assemblage des 910 planches de l’Atlas de Paris par îlots réalisé de 1810 à 1836 par Philibert Vasserot. Cette carte complète la publication de l’ensemble des travaux du groupe ALPAGE L’idée de départ était de procéder à la mise en page de la carte (titre, légende, sources, etc.) tout en éliminant les débords disparates hors îlot résultant du découpage initial des scans de chaque planche de l’atlas de Vasserot en vue de leur géoréférencement. Ces débords sont des lambeaux de rues venant encombrer inutilement le plan ainsi reconstitué. En effet l’atlas Vasserot ne forme pas un plan régulier et chaque planche est représentée selon une échelle et une orientation variables. Une fois découpée (dans l’axe approximatif des rues bordant les îlots) et normalisée (orientation Nord, échelle commune) chaque planche devient ainsi une pièce d’un grand puzzle dont l’assemblage rigoureux en coordonnées géographiques a formé la partie structurante du programme de recherche du groupe ALPAGE. Toutefois, à l’occasion du nettoyage opéré ici, est apparue peu à peu la nécessité de corriger à la marge l’assemblage brut obtenu dans un premier temps par ALPAGE, afin d’optimiser la possibilité de superposer aux îlots Vasserot les éléments permanents encore visibles sur les plans actuels (bâtiments conservés, mais aussi alignements des rues, carrefours...). Ainsi un lot de données vectorielle complète a été produit à l’issue de ce travail. Pour plus d’information on se reportera à la notice rédigée par P. Rouet associée aux méta- données des données Vasserot V2 livrée ci-après. Pour en savoir plus : • H. Noizet, B. Boris, et L. Costa, éd. : Paris, de parcelles en pixels. Analyse géomatique de l’espace parisien médiéval et moderne. Presses universitaires de Vincennes, Comité d’histoire de la ville de Paris, 2013. • M. Denès (ENSAV, Ladrhaus) : «Sans légende. Les conventions cartographiques des plans d’îlots Vasserot». Paris de parcelles en pixels, colloque du 7 - 8 juin 2010. • P. Chareille (Lamop), A. Bouju (L3i), A.-L. Bethe (Lienss), H. Noizet (Lamop) : «Le géo- référencement des plans Vasserot : méthodes, déformations, interprétations». Paris de parcelles en pixels, colloque du 7 - 8 juin 2010. • R. Raveau (L3i), J.-C. Burie (L3i), J.-M. Ogier (L3i) : «La vectorisation automatique des rasters Vasserot». Paris de parcelles en pixels, colloque du 7 - 8 juin 2010. • U. André (ESGT), F. Pouget (Lienss), F. Rousseaux (Lienss) : «Estimation de la qualité topographique du plan Vasserot géoréférencé». Paris de parcelles en pixels, colloque du 7 - 8 juin 2010.